REIMS Informations adversaire

  • ASSE vs REIMS

    Ligue 1 McDonald's • Journée 16 Week-end du 4 au 5/01 STADE GEOFFROY-GUICHARD

    Vente fermée
  • REIMS vs ASSE

    Ligue 1 McDonald's • Journée 33 Week-end du 10/05 au 11/05 Extérieur

    Vente fermée

L’ADVERSAIRE

Le Stade de Reims nait en 1931 sur les cendres de la Société Sportive du Parc Pommery créé par la grande maison de champagne éponyme. Les premiers maillots sont orange tango barré d’un scapulaire noir. En 1935, le club accède au professionnalisme. Trois ans après, il fusionne avec le Sporting Club de Reims et prend leurs couleurs (maillot rouge à bandes blanches) mais garde son nom. Les titres vont s’enchaîner : championnat (1949, 1953, 1955, 1960, 1962), coupe (1950), coupe Drago (1954), doublé (1958). En 1953, les Rémois terrassent l’AC Milan (3-0) en finale de la Coupe Latine (« l’ancêtre » de la coupe d’Europe). En 1956, ils disputent au Parc des Princes la première finale de la Coupe d’Europe des Clubs Champions face au Real Madrid. Les Champenois s’inclinent de justesse (4-3) après avoir pourtant mené 2-0 au bout de 10 minutes de jeu. Un an avant, les Marnais avaient déjà perdu en finale de Coupe Latine face au même adversaire et dans le même stade (2-0). En 1959, ils perdent une deuxième finale, de nouveau face au Real Madrid, cette fois-ci à Stuttgart (2-0). Le club redescend en deuxième division en 1964 et fait le yo-yo entre D1 et D2 sans parvenir à retrouver son lustre d’antan malgré des joueurs de premier ordre (Carlos Bianchi et Delio Onnis en tête). En 1977, ils perdent en finale de la Coupe de France face à… l’ASSE qui retourne le match en 4 minutes (83ème et 87ème) alors que les Rémois menaient depuis l’heure de jeu. Le déclin des Marnais continue malheureusement jusqu’à leur liquidation judiciaire en 1991 à la suite de graves difficultés financières. Le club repart en Division d’Honneur et retrouve le professionnalisme en 2002 mais il alterne les passages entre la Ligue 2 et le National. L’arrivée à la Présidence de Jean-Pierre Caillot en 2004 stabilise le Stade de Reims qui retrouve l’élite en 2012, 33 ans après l’avoir quittée. Malgré une nouvelle descente en 2016, les Rémois remontent 2 ans après et se sont depuis toujours maintenus, se qualifiant même en 2020 pour la Ligue Europa (participation qui s’arrête malheureusement pour eux dès le premier tour de qualification). Ils terminent 9ème la saison dernière, à 4 petits points d’une place européenne.

LE MATCH

Le samedi 30 novembre 2013, l’ASSE reçoit le Stade de Reims. Une affiche historique à trois semaines de l’ouverture du Musée des Verts entre les deux premiers clubs français finalistes de la Coupe d’Europe des Clubs champions. Après une première période plutôt terne, l’ASSE passe à la vitesse supérieure en seconde. À la réception d’un corner de Romain Hamouma, Moustapha Bayal Sall ouvre le score de la tête à la 62ème puis, son compère de la défense centrale et capitaine, Loic Perrin, s’offre un doublé en deux minutes sur deux têtes plongeantes (72ème et 74ème). Mevlüt Erding parachève le succès stéphanois en marquant 8 minutes après son entrée en jeu en profitant d’une erreur de dégagement du gardien rémois (87ème). L’ASSE continue sereinement sa marche en avant qui la mènera à la 4ème place de la Ligue 1. Une première depuis 1988.

LA PERSONNALITÉ EN COMMUN

Né le 2 juillet 1919 à Reims, Albert Batteux est titulaire avec les professionnels rémois dès l’âge de dix-huit ans. Il y fera toute sa carrière de joueur (1937-1952). La guerre brise malheureusement son ascension. Attaquant plus technique que physique, il garde cette philosophie une fois entraîneur en « inventant » le jeu combiné. Il est sélectionné pour la première fois en équipe de France à 28 ans puis est rapidement désigné capitaine grâce à son leadership. Champion de France avec Reims (1949), il remporte également la Coupe (1950) et devient entraîneur à seulement 31 ans. Tant à Reims (cinq titres de champion, deux Coupes, une Coupe Latine, deux finales de Coupe d’Europe) qu’avec les Bleus (3ème à la coupe du Monde 1958 en Suède) puis les Verts (trois titres d’affilée dont deux doublés, le premier dès sa première saison), il se bâtit un palmarès d’entraîneur sans égal à l’échelon national. À son décès en 2003, France Football titre en Une « Il était le football. » Une tribune du Stade Auguste-Delaune à Reims porte son nom. À Saint-Etienne, un espace « Albert Batteux » est nommé à son hommage entre le Stade Geoffroy-Guichard et le Parc des Sports de L’Etivallière. 

L’ANECDOTE

Le 20 avril 1967 Roger Rocher déclare aux journalistes présents à l’habituel point-presse que Jean Snella ne sera plus l’entraîneur la saison prochaine. Avant cela, il reste six journées de championnat à disputer et, pour les Verts, l’objectif reste un troisième titre de champion de France. C’est alors que le journaliste Pierre Marey, ancien directeur sportif du club, écrit : « Et pourquoi pas Batteux ? » Cette interrogation ne reste pas lettre morte. Le 9 mai, Roger Rocher rencontre Albert Batteux à Lyon. L’ancien mentor du grand Stade de Reims s’est entretenu plus d’une heure avec le président qui sort satisfait de cet entretien. Grenoble, pensionnaire de Division 2, en proie à de graves difficultés financières, est prêt à libérer son entraîneur à qui il reste une année de contrat.

Début juin, on assiste à une première en France : Albert Batteux assiste jusqu’à la fin de la saison aux entraînements de Jean Snella, lequel lui voue une admiration sans limites. Ils ont dirigé ensemble l’équipe de France qui a terminé troisième de la Coupe du monde en Suède en 1958. L’ancien Rémois souhaite s’imprégner de son nouvel environnement et découvrir les joueurs qu’il va diriger quelques semaines plus tard. Ainsi, la passation de pouvoir s’effectue dans les meilleures conditions.