BASTIA Informations adversaire

L’ADVERSAIRE

 

Le Sporting Club Bastiais plus communément appelé SC Bastia a été fondé en 1905. Le club a marqué l’histoire du football français en devenant la troisième équipe française (après Reims et l’ASSE) à se hisser en finale d’une coupe d’Europe. En 1978, emmenés notamment par les jeunes Jean-François Larios et Félix Lacuesta prêtés par l’ASSE, le club atteint la finale de la coupe de l’UEFA après une incroyable épopée les voyant éliminer le Sporting Portugal, le Torino, Newcastle, Carl Zeiss Iéna (ex-RDA) et les Grasshoppers de Zurich avant de céder en finale face au PSV Eindhoven (0-0 à l’aller, 0-3 au retour en Hollande). En 1981, Bastia est le premier club corse à remporter la coupe de France face à… l’ASSE de Michel Platini (2-1) qui rate alors de peu le doublé. Après le terrible drame de Furiani en 1992, le club retrouve l’élite sous la direction de Frédéric Antonetti deux ans plus tard. Les Bastiais sont ensuite finalistes de la première édition de la nouvelle version de la Coupe de la Ligue (1995) puis remportent la Coupe Intertoto (1997) notamment avec les anciens verts Patrick Moreau, Sébastien Perez et Lubomir Moravcik. En 2002, Robert Nouzaret leur fait découvrir le Stade de France pour la finale de la Coupe perdue face à Lorient. En 2005, le club redescend en Ligue 2 puis en National cinq ans plus tard avant de retrouver l’élite en 2012. La nouvelle relégation en Ligue 2 en 2017 entraîne de tels problèmes financiers que le club est obligé de repartir en National 3. Champion en 2019 puis en National 2 en 2020 puis en National l’année suivante, ils retrouvent ainsi le professionnalisme en 2021.  


LE MATCH

 

Un mois après ce début de saison 2022-23, les Verts n’ont pas encore remporté de match et il est donc temps de faire tourner le « compteur points » surtout après un dernier déplacement frustrant à Valenciennes où ils n’ont été rejoints qu’à la dernière minute sur pénalty. L’ASSE reçoit ainsi Bastia en ce mardi 30 août 2022 dans un Chaudron toujours à huis clos. Après un premier but d’Yvann Maçon sur une offrande de Jean-Philippe Krasso (8ème), le buteur ivoirien des Verts enchaine avec un triplé en 17 minutes (19ème, 33ème, 36ème). En seconde période, un quatrième but d’une reprise de demi-volée (61ème) vient parachever cette magnifique performance dans une saison XXL pour lui (meilleur passeur du championnat et troisième meilleur buteur).  

LA PERSONNALITE EN COMMUN

 

Repéré par Bernard Bosquier dans son club du FC Nitra, Lubomir Moravcik emmène son pays (qui est encore à l’époque la Tchécoslovaquie) en quart de finale du Mondiale italien. Pendant ses six saisons en Vert, sa classe et sa technique vont faire de lui le chouchou de Geoffroy-Guichard et de toute une génération de supporters. Après la relégation du club en 1996, il rebondit à Bastia dont il fait le bonheur pendant 2 saisons avant de découvrir la Bundesliga à Duisbourg. L’expérience tourne court puisqu’il quitte l’Allemagne au bout de quelques mois pour retrouver un maillot vert, celui du Celtic Glasgow. Pendant quasiment 4 saisons, le Slovaque va faire chavirer Celtic Park. Après une dernière expérience au Japon, il met fin à sa carrière de joueur en 2002. 

L’ANECDOTE


Alors à Valence en Espagne, Johnny Rep veut donner une nouvelle orientation à sa carrière en 1977 pour gagner du temps de jeu et assurer sa place en sélection hollandaise. Les dirigeants bastiais vont lui faire une cour assidue mais à leur manière comme il l’expliquera des années plus tard : « Dès mon arrivée, ils m'ont baladé. À ma descente d'avion, je souhaitais voir le stade, connaître mes conditions de travail, et eux voulaient absolument m'emmener à la meilleure table de l'île. Après un long repas, j'ai voulu faire un tour à Furiani et ils m'ont traîné à Saint-Florent où les paysages sont paradisiaques. Pareil ensuite avec Porto-Vecchio. Le soir, de guerre lasse, j'ai signé et je me suis endormi, harassé. Le lendemain, je me suis quand même rendu au stade avec Jules Filippi. J'ai eu un choc. Si je l'avais vu avant, je n'aurais jamais signé, mais je ne l'ai jamais regretté. »