VALENCIENNES Informations adversaire

L’ADVERSAIRE

 

Valenciennes, aussi appelé « VAFC », a été fondé en 1913. La mention « VA » fait ainsi référence logiquement à Valenciennes mais également à la ville voisine d’Anzin. De 1929 à 1996, le club porte d’ailleurs le nom d’US Valenciennes-Anzin. Les Nordistes terminent deux fois 3ème de Division 1 en 1965 et 1966. En 1972, ils remportent leur premier titre de Division 2 et en 2006 leur second alors qu’ils sont champions de National la saison précédente et donc promus ! En 1951, après avoir éliminés l’ASSE, ils atteignent la finale de la Coupe de France défaits par Strasbourg (3-0). En 2011, le club quitte l’historique stade Nungesser, un temps stade vélodrome, pour le tout nouveau stade du Hainaut de plus de 25 000 places construit juste à côté. Après 8 saisons consécutives en Ligue 1, le club redescend dans l’antichambre de l’élite en 2014 sans parvenir à remonter pour l’instant. 

LE MATCH

 

Samedi 30 mai 2009, dernière journée. Le Chaudron, plein à craquer, retient son souffle. L’ASSE est 18ème et donc reléguable. L’excellent parcours en coupe de l’UEFA (10 matchs, une seule défaite, élimination en 8ème de finale par le futur finaliste de l’épreuve, le Werder Brême) a coûté des points en championnat. Les Verts doivent impérativement l’emporter et espérer que Caen, qui a une bien meilleure différence de buts, ne l’emporte pas face aux Girondins de Bordeaux… qui ne doivent pas perdre pour être champions ! Scénario hitchcockien. Le match débute tambour battant avec une frappe de Kevin Mirallas qui se loge sur l’équerre de la cage défendue par Nicolas Penneteau. A la 13ème minute, le Belge sauve une touche et adresse un centre qui passe au-dessus de la défense nordiste, Ilan reprend le ballon et ouvre le score. À la mi-temps, l’ASSE est en Ligue 1 puisqu’il y a 0-0 en Normandie. Tout reste possible Au retour des vestiaires, Bafé Gomis s’offre un doublé en 4 minutes (52ème et 56ème) avant que Kevin Mirallas, encore lui, n’aggrave le score dix minutes plus tard. Au stade Michel d’Ornano, l’ancien… Caennais Yoann Gouffran a offert le titre aux Bordelais en marquant le seul but de la rencontre à la 48ème. L’ASSE est sauvée. 

LA PERSONNALITE EN COMMUN


Mathieu Debuchy débarque à l’ASSE lors du mercato en janvier 2018. Mal en point(s), l’ASSE a besoin d’expérience. Le nouvel entraîneur des Verts Jean-Louis Gasset va faire jouer ses réseaux et enrôler notamment deux internationaux qu’il a croisés lorsqu’il était l’adjoint du sélectionneur Laurent Blanc : Yann M’Vila et donc Mathieu Debuchy. Le Nordiste est alors sous contrat avec Arsenal mais il ne joue que les matchs de Ligue Europa des Gunners. C’est peu, trop peu pour espérer se faire une place in extremis dans la liste des 23 de Didier Deschamps pour la Coupe du Monde qui a lieu quelques mois plus tard en Russie. Dès son premier match à Amiens, le nouveau latéral droit des Verts impressionne : intraitable défensivement c’est lui qui ouvre le score. Les matchs de haut niveau s’enchaînent. L’ASSE passe de la 17ème à la 7ème place et l’ancien Lillois rate de peu son objectif puisqu’il n’est appelé que comme réserviste. La saison suivante, il ramène l’ASSE en Europe avec une belle 4ème place. Saison 2019-20, c’est au Stade de France que l’ancien joueur de Newcastle aurait dû emmener le Peuple Vert avec cette qualification en finale de la Coupe de France. Malheureusement, disputée le 25 juillet 2020, la finale se déroule en pleine crise COVID, plus de 4 mois après la demi-finale contre Rennes, devant seulement 3 500 spectateurs. Lors de sa dernière saison, c’est en tant que capitaine qu’il guide les jeunes pousses vertes à la 11ème place. Non conservé par Claude Puel à la fin de son contrat, il rebondit à Valenciennes se rapprochant ainsi de sa terre natale. Clin d’œil du destin, c’est à Geoffroy-Guichard qu’il dispute le dernier match de sa carrière devant près de 40 000 spectateurs. Malgré la défaite, « VA » arrache son maintien et c’est sous les ovations du Chaudron que Mathieu Debuchy termine sa si belle carrière. 

L’ANECDOTE


Le dimanche 22 novembre 1981, l’ASSE, championne de France en titre, reçoit Valenciennes pour le dernier match de la phase aller de la Division 1. Après un premier but du Danois Benny Nielsen, Michel Platini commence son récital : un lob de grande classe pour commencer puis une tête juste avant la mi-temps. Robert Jacques réduit l’écart à la 58ème pour « VA » mais, deux minutes plus tard, le maestro vert reprend sa marche en avant : une demi-volée sublime et un dernier but, de nouveau de de la tête. « Platoche » est en mode « Platine ». Déjà assurée du titre de championne d’automne, meilleure défense et disposant de la meilleure différence de buts, l’ASSE termine également avec la meilleure attaque de cette phase aller. Ce sera le seul quadruplé de la carrière stéphanoise de Michel Platini. Deux ans et demi plus tard c’est en bleu qu’il inscrira cette fois un triplé lors de France-Yougoslavie (3-2) pour son retour dans le Chaudron à l’occasion de l’Euro 84.