Né en 1906 sous le nom de FC Neudorf, le club est rebaptisé Racing Club de Strasbourg en 1919, l’Alsace étant redevenu française après la guerre. En 1934, les Alsaciens rejoignent l’élite. Après 2 finales de coupe perdues en 1937 et 1947, ils goûtent enfin à la joie de la victoire en 1951 puis en 1966. En 1977, bien que promu, le club termine 3ème de Première division et remporte son unique titre de champion (à ce jour) l’année suivante privant (momentanément) l’ASSE de son 10ème titre. La redécouverte de la coupe d’Europe s’achève en quart de finale face à l’Ajax Amsterdam. La décennie 80 est plus compliquée avec une descente en deuxième division. 1992 marque le retour dans l’élite puis la victoire en coupe de la Ligue en 1997 suit. En coupe de l’UEFA, les Strasbourgeois font tomber les Glasgow Rangers puis Liverpool avant d’échouer de peu face à l’Inter (2-0, 0-3). En 2001, le Racing remporte une nouvelle coupe de France et une coupe de la Ligue en 2005. Le club fait le yo-yo entre Ligue 1 et Ligue 2 pendant la décennie 2000 et finit par descendre même en National, dépose le bilan et repart de CFA 2 en 2011. Tout est à reconstruire. Les Alsaciens retrouvent la Ligue 2 et le professionnalisme en 2016 et enchaînent une deuxième montée d’affilée. Après s’être maintenus avec quelques frayeurs sur la fin, les Strasbourgeois remportent la saison suivante la coupe de le Ligue (leur troisième) et retrouvent, brièvement, l’Europe. En 2023, BlueCo, également propriétaire de Chelsea, prend les rênes du Racing mais le Président Marc Keller reste en place. Les travaux du stade de la Meinau ont, eux, débuté cet été et doivent se terminer en 2026 en portant la capacité du stade à 32 000 places.
Le 13 février 2019, l’ASSE privée de ses kops reçoit, le Racing. Deux points seulement séparent les équipes avant le match. Les Verts sont 6èmes, en embuscade pour se mêler à la lutte pour les places européennes. La rencontre débute fort : Timothée Kolodziejczak déborde sur la gauche et dépose un centre parfait sur la tête de Robert Beric. A la 26ème, le buteur slovène profite d’un cafouillage dans la défense alsacienne pour remiser tant bien que mal le ballon sur son capitaine Loïc Perrin qui double la mise de la tête. En seconde période, les Verts sont dans la gestion jusqu’à la réduction de l’écart de Nuno Da Costa (73ème) à l’affut après un corner mal dégagé par les Stéphanois. Le score n’évolue plus et l’ASSE engrange trois points précieux dans sa quête d’Europe.
Renaud Cohade naît en 1984 à Aubenas en Ardèche mais grandit dans le Gard. Il débute le football à Alès où il est repéré par l’Olympique Lyonnais chez qui il est formé. Non retenu par le club rhodanien, il débute en professionnel à Nîmes où il va disputer 82 matchs entre Ligue 2 et National. A l’intersaison 2004, il signe à Bordeaux. L’année suivante est plus compliquée avec l’arrivée de Ricardo sur le banc girondin. Son prêt à Sète est décevant (15 matchs et une relégation en National). A l’intersaison 2006, il fait un essai infructueux à … l’ASSE. Il rebondit à Strasbourg durant 3 saisons avec des hauts et des bas (une relégation en Ligue 2 et une « non-remontée » directe dans la foulée). En 2009, il signe à Valenciennes où il accomplit trois grosses saisons ce qui attire le regard de Christophe Galtier. Il rejoint (enfin) l’ASSE en 2012 et devient un des hommes clés du milieu de terrain avec Jérémy Clément et Fabien Lemoine. Après 4 saisons sous le maillot Vert, toutes marquées par une qualification européenne et avec la Coupe de la Ligue en point d’orgue, Renaud termine sa riche carrière à Metz en 2020.
L’ASSE acquiert le statut professionnel le 26 juin 1933 mais débute en deuxième division (alors scindée en deux poules), « trop » d’équipes étant déjà inscrites dans l’élite. Le Président Pierre Guichard souhaite monter en D1 sans attendre et investit beaucoup d’argent à tel point que l’ASSE est vite surnommée « l’équipe des millionnaires. » Le pari n’est pas loin d’être réussi. En terminant deuxièmes, les Verts doivent passer par une formule de barrages où ils affrontent dans un mini-championnat Mulhouse et Strasbourg (respectivement 3ème et 4ème du groupe « Nord »). L’ASSE ne remporte aucun des quatre matchs et reste dans l’antichambre de l’élite. Les matchs contre Strasbourg sont les premières oppositions entre les 2 clubs. Défaits 2-0 en Alsace, les Stéphanois ne font pas mieux qu’un nul, certes prolifique (4-4), au retour 13 jours plus tard. Les Strasbourgeois montent à l’issue de ce mini-championnat. Les Verts mettront, eux, quatre ans de plus pour découvrir la première division en 1938.
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