L’AS Monaco a fêté le 23 août 2024 son centenaire. Les premières décennies sont difficiles et c’est en 1953 que le club dispute son premier match en Division 1. L’arrivée de l’ancien Stéphanois Lucien Leduc va professionnaliser l’ASM qui remporte son premier trophée, la Coupe de France, en 1960 face… aux Verts (4-2 après prolongation). La saison suivante, le club inaugure son désormais iconique maillot rouge et blanc à diagonale (proposé par la Princesse Grace) et est champion de France. En 1962, les jeunes Monégasques remportent leur première coupe Gambardella. L’année suivante, c’est le premier doublé de l’histoire du club. En 1969, les Monégasques redescendent par contre en deuxième division. Les années 1970 alternent entre l’élite et son antichambre. En 1978, l’ASM réalise l’exploit d’être championne bien que promue (comme l’ASSE en 1964). Deux ans plus tard, les Rouge et Blanc remportent une nouvelle coupe de France. En 1982, c’est un nouveau titre de champion. Trois ans plus tard, le nouveau stade Louis II est inauguré et le club remporte une nouvelle Coupe. En 1988, dès sa première saison monégasque, Arsène Wenger décroche le titre de champion. En 1991, le club gagne la Coupe de France, sa dernière à ce jour (malgré deux finales, perdues, en 2010 et 2021). En 1992, les Monégasques se hissent en finale de la coupe d’Europe des Vainqueurs de coupe mais s’inclinent face au Werder Brême (2-0), les joueurs étant marqué par le drame de Furiani intervenu la veille. En 1997, Jean Tigana emmène ses troupes vers un 6ème titre de champion et rate d’un rien la qualification en finale de Coupe de l’UEFA, éliminé par l’Inter en demi-finale. En 2000, c’est un nouveau titre de champion sous Claude Puel qui échoue la saison suivante en finale de coupe de la Ligue. En 2003, pour sa deuxième saison, Didier Deschamps remporte, lui, la Coupe de la Ligue (le club perdra deux autres finales en 2017 et 2018). L’année suivante, il hisse à la surprise générale le club jusqu’en finale de la Ligue des Champions malheureusement perdue face au FC Porto de José Mourinho (3-0). La fin de la décennie est plus compliquée avec des changements d’entraineurs et de Présidents et l’absence de qualification européenne. Le début de la suivante sera encore pire avec une relégation surprise en 2011. L’arrivée du Président Rybolovlev va stopper le déclin du club qui met deux saisons à remonter. Le retour en Ligue 1 se fait avec des moyens colossaux et l’ASM, promue, termine deuxième. En 2017, c’est la saison presque parfaite avec un 8ème titre de champion et une demi-finale de Ligue des Champions. C’est également la saison de l’éclosion du prodige Kylian Mbappé. Les années 2020 sont marquées par l’inauguration des bâtiments de la Diagonale et du Centre de Performance, deux outils clés pour le développement de la formation et des joueurs professionnels.
L’ASSE, quatrième, affronte l’AS Monaco, deuxième le 1er mars 2014. Les Monégasques n’ont perdu qu’un seul match à l’extérieur depuis le début de saison. Après un premier tir de loin de peu à côté, Fabien Lemoine retente sa chance à la 17ème minute. L’équilibre sur sa frappe est parfait et le ballon fuse en-dessous de la lucarne de Danijel Subasic. Les Verts résistent ensuite aux assauts monégasques : Moustapha Bayal Sall chipe un ballon de but à James Rodriguez, Stéphane Ruffier détourne un retourné… Mais les Stéphanois ont du répondant : Benoît Trémoulinas décale Brandao qui remise parfaitement pour Fabien Lemoine. Le Breton, décidément en feu, voit sa frappe déviée par le portier monégasque. En seconde période, Josuha Guilavogui a l’opportunité de mettre un second but mais sa tête manque de force. Valère Germain et James Rodriguez sollicitent tour à tour le dernier rempart Vert, impérial. Les deux équipes se rendent coup pour coup. A la 67ème minute, parti en contre, Romain Hamouma élimine un puis deux puis trois Monégasques (le dernier d’un petit pont) avant de mettre toute sa force dans une frappe qui surprend et passe sous D. Subasic. Les Verts tiennent bon jusqu’au bout et s’offrent un succès de prestige dans la course à l’Europe.
Willy Sagnol nait en 1977 à Saint-Etienne mais grandit à Montfaucon en Haute-Loire où il débute le football. Il intègre ensuite le centre de formation de l’ASSE et dispute son premier match en professionnel en 1996 pour le derby (1-1). Ses qualités sautent aux yeux et après une saison complète en Division 2, il est recruté par l’AS Monaco en 1997 contribuant au sauvetage (financier) des Verts. Après avoir été sacré champion de France en 2000, il quitte la principauté pour le Bayern Munich, club où il passe les 8 saisons qu’il lui reste à jouer en professionnel. En Bavière, il va tout gagner : Ligue des Champions (dès sa première saison), Coupe Intercontinentale, Supercoupe d’Europe, Bundesligas, coupes d’Allemagne. International français depuis 2000, il va peu à peu s’imposer comme le latéral droit titulaire des Bleus avec qui il remporte deux fois la Coupe des Confédérations (2001, 2003). En 2006, il est l’un des meilleurs joueurs de la Coupe du Monde et échoue cruellement aux tirs au but avec ses coéquipiers en finale face à l’Italie. Reconverti sélectionneur, il commence par diriger l’équipe de France U20 puis les Espoirs. En 2014, il devient l’entraîneur des Girondins de Bordeaux qu’il ramène en Europe dès sa première saison. L'année suivante est plus compliquée et il est démis de ses fonctions en mars 2016. En juin 2017, il est nommé entraîneur adjoint de Carlo Ancelotti au Bayern mais l’Italien est limogé fin septembre. Après un bref intérim, Willy quitte son club de toujours et devient consultant pour le groupe RMC pendant deux ans. En 2021, il accepte la proposition de devenir sélectionneur de la Géorgie. En 2024, il va réussir à les qualifier pour la première fois de leur histoire pour la phase finale de l’Euro où il va jusqu’en huitième de finale, battu par le futur vainqueur espagnol (4-1).
À l’instar des Verts avec la panthère, l’AS Monaco dispose d’un symbole animalier à savoir l’éléphant avec leur mascotte Bouba. Pourquoi un éléphant pour représenter la Principauté ? En 1954, la Prince Rainier III reçoit en cadeau de l’empereur du Vietnam une jeune éléphanteau surnommée Bouna qui rejoint alors le Jardin animalier non loin de l’ancien stade Louis II. La légende veut qu’elle barrît à chaque but monégasque. Lorsque le Président Campora lance en 1982 un concours pour doter l’ASM d’une mascotte, c’est le dessin de Richard Seren représentant l’éléphant Bouba (en hommage à Bouna) qui sera retenu.
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