MARSEILLE Informations adversaire

L’ADVERSAIRE

L’Olympique de Marseille, fondĂ© en 1899, est un des plus vieux clubs français. Avant l’avènement du professionnalisme en France il remporte 3 coupes de France (1923, 1926, 1927) puis 3 autres juste après (1935, 1938, 1943). En championnat, le premier titre date de 1937 et le second de 1948. Deux autres suivent en 1971 et 1972 (et une coupe en 1976) sous la prĂ©sidence de Marcel Leclerc, le « meilleur ennemi Â» de Roger Rocher. Il faut attendre l’arrivĂ©e de Bernard Tapie pour voir les Olympiens performer Ă  nouveau (doublĂ© en 1989, titres en 1990, 1991, 1992 et, surtout, la Ligue des Champions 1993). L’affaire « OM-VA Â» va plonger le club en deuxième division avant de revenir sur le devant de la scène avec la remontĂ©e en 1996 et le rachat du club par Robert Louis-Dreyfus. Il faut attendre le dĂ©but des annĂ©es 2010 sous Didier Deschamps pour voir le club remporter de nouveau des trophĂ©es (1 titre de champion et 3 coupes de la ligue d’affilĂ©e) malgrĂ© des finales perdues avant (coupe de l’UEFA 1999 et 2004, coupe de France 2006 et 2007). En octobre 2016, Franck McCourt rachète le club. En 2018, les PhocĂ©ens chutent en finale de Ligue Europa face Ă  l’AtlĂ©tico de Madrid. Demi-finalistes de la Ligue Europa la saison dernière, les Olympiens ont ratĂ© pour 1 point une qualification europĂ©enne en championnat (8èmes).

LE MATCH

Le 12 dĂ©cembre 1999, ulcĂ©rĂ©s par la performance de leurs joueurs qui avaient dĂ©jĂ  subi une dĂ©faite 3-0 face Ă  Feyenoord en Ligue des Champions la mĂŞme semaine, la plupart des supporters marseillais quittent leur parcage visiteurs dès la mi-temps du match alors que l’ASSE mène dĂ©jĂ  4-0. Alex a inscrit un triplĂ© en 23 petites minutes, Lionel Potillon, capitaine ce soir-lĂ  (et qui n’a jamais perdu de toute sa carrière face Ă  l’OM), a Ă©galement mis un but de la tĂŞte sur corner. Ă€ la 61ème minute, le BrĂ©silien inscrit le cinquième but transformant son triplĂ© en quadruplĂ©. StĂ©phane Dalmat sauve l’honneur olympien dans les arrĂŞts de jeu. L’équipe de Bernard Casoni (dont un des adjoints est alors… Christophe Galtier) a sombrĂ© dans le Chaudron alors que les champions du monde Robert Pirès (capitaine) et Christophe Dugarry Ă©taient titulaires. Impossible pour eux de rĂ©sister Ă  la furia stĂ©phanoise, un match symbole de la pĂ©riode « Robert Nouzaret Â», adepte du football total et offensif. 

LA PERSONNALITÉ EN COMMUN

Né le 11 mai 1946 à Saint-Étienne, Georges Bereta, fils d’un immigré polonais, grandit dans le quartier de Montreynaud, à deux pas du Chaudron. Apprenti armurier dès l’âge de 14 ans mais doué pour le football, Georges intègre l’ASSE en catégorie Minimes avant de vivre une première finale dans sa carrière, celle de la Coupe Gambardella, en 1964. Le 20 novembre 1966, Jean Snella le lance dans le grand bain côté gauche. Le Stéphanois ne quittera finalement plus l’équipe professionnelle où il côtoie Aimé Jacquet et Rachid Mekhloufi. Le 22 janvier 1967, il inscrit le premier de ses 68 buts sous le maillot Vert lors d’un festival à domicile face à Nice (7-0). Quelques mois plus tard, l’ASSE remporte son troisième titre de champion de France.

Georges Bereta vit ses débuts sous le maillot de l’Équipe de France le 23 décembre 1967 au Parc des Princes face au Luxembourg (3-1). Ce pur ailier gauche représente le mariage idéal de la force et de la finesse. Tout au long de sa carrière, il honorera 44 capes dont 12 en étant capitaine. Les Verts, eux, dominent sans relâche et gagnent 4 championnats (de 1967 à 1970) et 2 coupes (1968 et 1970). Nommé capitaine par Robert Herbin, nouveau coach en 1972, il incarne l’âme de l’équipe. Il conduit ses hommes à la victoire pour le début d’une épopée lors de la saison 1974-75. Georges est buteur lors du 16ème de finale aller de Coupe d’Europe face au Sporting Portugal disputant ce jour-là son meilleur match. Il récidive au tour suivant face à Hajduk Split, pour un match de légende transformant, sur pénalty, le but du 3-1, pour signer l’un des plus grands exploits du club (victoire 5-1 après prolongation).

PoussĂ© vers la sortie par Roger Rocher en janvier 1975, Georges rebondit Ă  contre-cĹ“ur Ă  l’Olympique de Marseille qui souhaite ardemment recruter le joueur français des annĂ©es 1973 et 1974. En 1976, il remporte avec les PhocĂ©ens la coupe de France face Ă  l’Olympique Lyonnais. Georges s’éteint le 4 juillet 2023 Ă  L’Étrat oĂą il rĂ©sidait. Clin d’œil du destin, son grand ami Salif Keita le rejoint au Paradis Vert quelques semaines plus tard. 

L’ANECDOTE

La dernière opposition entre les deux clubs a eu lieu le dimanche 3 avril 2022 Ă  15h alors qu’elle aurait dĂ» se disputer la veille au soir. La cause de ce report ? La neige tout simplement. Bien que l’hiver soit normalement passĂ© Ă  cette pĂ©riode, de fortes chutes de neige touchent la mĂ©tropole stĂ©phanoise dans la nuit du vendredi 1er au samedi 2. Et non, ce n’était pas un poisson d’avril… Les 5 centimètres au rĂ©veil se sont transformĂ©s en 15 dans la matinĂ©e contraignant l’arbitre Ă  reporter la rencontre au lendemain. Le 6 mars 2005, StĂ©phanois et Marseillais avaient dĂ©jĂ  dĂ» disputer un match complet sous la neige. Salif Keita, qui avait donnĂ© le coup d’envoi de cette rencontre, s’en est longtemps souvenu.