Le Racing Club de Lens nait en 1906 sous le nom de « Racing Club Lensois. » Le futur stade Bollaert voit, lui, le jour en 1933. Champions de D2, les Artésiens découvrent l’élite en 1937 avant de redescendre dix ans plus tard. En 1948, ils disputent leur première finale de Coupe de France et retrouvent la première division un an plus tard pour y rester 20 ans. En 1959, 1960 et 1965, ils remportent la Coupe Drago. En 1970, ils retombent au niveau amateur mais remontent en D2 en 1971 puis dans l’élite en 1973. En 1975, ils perdent face à l’ASSE en finale de Coupe de France (2-0) mais se qualifient pour la coupe d’Europe des vainqueurs de coupe, les Verts ayant réussi le doublé. Le club regoutte à l’Europe dans les années 80 terrassant notamment la Lazio à Bollaert (6-0 !). En 1988, Gervais Martel devient Président du club mais descend dès sa première saison. Ayant retrouvé l’élite deux ans plus tard, le club se requalifie en coupe d’Europe et est même champion de France en 1998 pour la première fois de son histoire. L’année suivante une coupe de la Ligue vient garnir l’armoire à trophées. En 2000, le club se hisse en demi-finale de coupe de l’UEFA. En 2002, Lens rate un deuxième titre à la dernière journée mais inaugure La Gaillette, son centre d’entraînement et de formation ultra moderne. De 2008 à 2020, le club alterne descentes et remontées dans l’élite avant de se stabiliser sous Franck Haise et de retrouver la Ligue des Champions la saison dernière avec des victoires marquantes face à Arsenal ou le FC Séville.
Saison 2007-08, l’ASSE finit en trombe et est à la lutte pour une place en coupe d’Europe ce qui serait une première depuis 26 longues années. Le public ne s’y trompe pas : 33 973 spectateurs se tassent dans le Chaudron alors que le match a lieu un mercredi à 18h30 ! De l’autre côté, le Racing Club de Lens, après avoir débuté sa saison en coupe Intertoto, se retrouve à la lutte pour ne pas descendre. Guy Roux a vite jeté l’éponge et Jean-Pierre Papin qui lui a succédé sur le banc est en manque de résultats. Le quatuor offensif stéphanois (Dernis, Feindouno, Gomis, Payet) est en feu et le match va être plié au bout d’un quart d’heure et en deux minutes grâce à un doublé de Bafé Gomis (13ème et 15ème). A l’issue de la saison, l’ASSE terminera cinquième et retrouvera la Coupe de l’UEFA, les Sang et Or descendront, eux, en deuxième division.
Bien qu’originaire de Bourgoin-Jallieu dans l’Isère, Kévin Monnet-Paquet (aussi connu sous son surnom, l’abréviation « KMP ») est repéré par le Racing Club de Lens et va y faire toute sa formation. Il débute en professionnel en 2006 mais connait malheureusement une descente inattendue dès la saison suivante. Resté fidèle à son club formateur, il prend une part prépondérante dans la remontée immédiate qui suit. En 2010, il est prêté à Lorient où il restera 3 saisons. Il signe à l’ASSE lors de la saison 2014-15 et va s’y épanouir jusqu’en 2021 devenant l’un des chouchous des supporters (étant un des rares joueurs à avoir droit à sa chanson) notamment grâce à sa passe décisive ou son but lors des derbys dans le Chaudron. De graves blessures ternissent malheureusement sa fin d’aventure stéphanoise. Il termine par la suite sa carrière dans le championnat chypriote.
Contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, le Racing Club de Lens n’a pas toujours joué dans ses désormais traditionnelles couleurs « Sang et Or. » A ses débuts, le club jouait en… Vert et noir ! Pourquoi la couleur verte ? Tout simplement car les étudiants à l’origine de sa création se réunissaient sur la place Verte de Lens, le noir représentant, lui, le charbon extrait des mines alentours. Le maillot extérieur du club artésien reprend régulièrement ces couleurs originelles, notamment cette saison. Les couleurs Sang et Or font, elles, référence au drapeau de l’Espagne, pays qui a occupé l’Artois aux 16ème et 17ème siècles.
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